top of page

Partir et tout quitter pour voyager : La décision qui a tout changé !

Tout quitter pour partir voyager, nous y pensions depuis longtemps, pour ne pas dire, depuis toujours. Pourtant, ce n’est pas si facile de prendre cette décision.

Après l’emménagement et le mariage, la suite logique des choses, pour beaucoup de gens, ce n’est pas tout plaquer et s’en aller sans billet de retour. Mais c’est ce que nous avons choisi. Il nous a fallu du temps pour dire ok on se lance, mais il faut reconnaître que nous n’y avions pas sérieusement réfléchi auparavant.

On disait toujours « quand on fera un tour du monde », « le jour où nous vivrons à l’étranger » etc, etc. Mais jamais, nous n’avions réfléchi plus loin. Car oui, comme tout le monde, nous pensions : « Et nos emplois ? Et comment vivre financièrement ? Et nos familles/nos amis dans tout ça ? » Alors ce projet restait un rêve, que peut-être nous n’entreprendrions jamais.

Vous trouverez donc ci-dessous, tout le processus qui nous a mené à cette décision : Tout plaquer et partir voyager !

 
 

LEs Questions liées à cette décision : On Y répond !

Nos emplois ?

Oui c’est vrai, partir et tout quitter c’est prendre un risque : on quitte un emploi, on n’est pas sûr de retrouver aussi bien en rentrant (si tant est que nous aurons envie de faire la même chose à notre retour…). On n’est pas sûr d’avoir un aussi bon salaire, etc. Ça a longtemps été la raison qui faisait que nous ne réfléchissions pas plus loin à ce projet.

Pour Quentin, c’est très compliqué. CDI, boulot épanouissant et dans un domaine qui l’intéresse particulièrement avec une position rêvée pour quelqu’un de son âge. C’est dur de quitter tout ça quand on aspire à une belle carrière. Et si, en la mettant entre parenthèses quelques mois, il quittait le tremplin qui pouvait tout changer ? Voilà le dilemme !

Moi en tant que kinésithérapeute, je m’imaginais assez facilement partir. Pas que je n’aime pas mon travail, bien au contraire. Mais ce que j’aime par dessus tout, c’est la rencontre et le social, ce que je peux tout à fait trouver en voyageant ! Et puis, c’est plus facile aussi car je n’ai pas de contrat a durée indéterminée. Moins de contraintes donc, il suffit de ne pas renouveler un contrat. Mais si je ne renouvelle pas ce contrat, est-ce que ce n’est pas me fermer une porte là où je travaille ? Et si j’ai envie de revenir travailler là bas en rentrant ? Ouille, tant de questions et tant d’incertitudes malgré tout…

Pourtant voilà : Un job, ça se trouve. Des opportunités, cela se crées. Vivre, ce n’est pas avoir 15 jours de congés par an et bosser 10h par jour. Gagner de l’argent et avoir de l’ambition c’est génial, mais ce n’est pas ce qui nous rendra heureux si nous ne réalisons pas nos rêves ! La décision n’a donc pas été facile, et il m’a fallu ruser pour convaincre Quentin mais voilà, nos plus belles années défilent, et c’est maintenant que nous devons en profiter.

Et nos finances ?

C’est un point non négligeable et probablement celui qui freine le plus de monde. En effet, ce genre de voyage demande un effort financier. Entre notre décision et notre départ, soit pendant 1 an, nous avons économisé tout ce que nous pouvions en vue de ce projet. De plus, avant ce nouveau choix de vie, nous avions économisé pas mal d’argent pour acheter une maison où fonder une famille puisque nous travaillons déjà depuis quelques années.

Nous allons donc puiser dans nos nouvelles économies et prendre le risque de dépenser de l’argent que nous avions mis de côté pour notre nid !


Cependant, l’argent n’est pas vraiment une excuse pour ne pas partir : il suffit de fureter partout sur internet. Des gens qui voyagent avec presque pas un sou en poche, il y en a beaucoup ! Bien sur, il faut accepter de faire des sacrifices et de voyager, parfois à la dure. Nous ne sommes pas 100% dans cet état d’esprit, mais nous souhaitons le plus possible nous rapprocher des populations locales et effectuer nos trajets via les transports locaux, ce qui, bien évidemment diminue les dépenses.

Pour tout vous avouer, nous avons choisi d’allouer un budget conséquent à notre voyage (voir ici l’article détaillé sur notre budget) afin d’être confortable et de nous couvrir en cas de pépins. Cependant, le but est de tenir « le plus longtemps possible » avec ce budget, soit au moins 1 an, voire plus si possible.

Et puis si besoin, rien ne nous empêche de faire l’un ou l’autre petits jobs en cours de route si nous nous rendons compte que nous allons être juste ou à sec … L’ouverture d’esprit et repousser nos limites : voilà notre nouvelle devise.

Certains diront « Et le filet de sécurité dans tout cela ? » : et bien c’est vrai, cela peut faire peur de partir et de dépenser tout ce que l’on a. Nous en tout cas, nous n’étions pas prêts à cela. Nous avons donc fait le choix de mettre une partie de nos économies sur le côté afin d’avoir un petit parachute à notre retour…


Et pour finir : Nos Familles et nos amis ?

A l’heure du numérique et des vols intercontinentaux à prix démocratiques, cette question n’a plus beaucoup de valeurs. Ils pourront nous rejoindre s’ils le souhaitent lors de leur vacances et nous, nous pourrons les contacter pratiquement tous les jours si nous le souhaitons, la 4G, le wifi et les réseaux nous donnent cette liberté aujourd’hui. Mais c’est vrai qu’en partant, nous faisons une croix sur certains événements de la vie quotidienne de nos proches. La vie est faite de sacrifices, et ces petits bonheurs du quotidien en font partie …

Vous l’aurez donc compris : toutes ces questions nous ont occupé l’esprit longtemps, pourtant, les réponses étaient simples. Aujourd’hui que voulons-nous ? Voyager et découvrir une autre mode de vie. Est-ce possible ? Cela demande des risques et des sacrifices : quitter nos boulots, faire des économies et dépenser pas mal d’argent, s’éloigner de nos familles. Cependant, après y avoir réfléchi, le jeu en valait largement la chandelle, même si cela nous demandait de faire le grand saut. C'est pour cela que j’apprécie particulièrement cette citation : « Le plus grand risque que l’on prend est de ne pas prendre de risques du tout. » car elle représente bien notre état d’esprit actuel.

LE Déclic qui a tout changé !

Ce jour-là, nous étions en congé, et un documentaire de voyage passait à la télé (il faut dire que Quentin passe son temps à regarder National Geographic ou des chaines équivalentes). L’un comme l’autre, nous lisions déjà de nombreux blogs de voyage pour nous évader, et j’avais récemment lu un article sur comment réaliser son itinéraire. Alors, j’ai proposé à Quentin, pour nous divertir, de chacun dresser la liste des pays que nous souhaiterions visiter si nous nous lancions dans un tour du monde : et hop aussitôt dit, aussitôt fait.

Nous nous retrouvions chacun avec une vingtaine de pays sur nos listes et l’envie de nous envoler. Nous avons mis cela en commun, et puis de fil en aiguille, imaginé un itinéraire grossier. Jusque là, cela reste utopique et une ébauche de rêve.

Le soir-même, nous avons été manger un petit bout dans un resto et déguster quelques cocktails (happy hour oblige) : Un peu d’alcool dans le sang et baaaaam « et si on partait vraiment en fait ? »

C’est alors la question du « quand? » qui s’est posée.

Pour Quentin c’était clair : « écoute j’ai un bon poste actuellement, une belle carrière, je monte en grade et c’est important pour moi alors, faisons ça dans deux ans, que j’ai une plus value de ce que je fais actuellement sur mon cv. »

Pour moi, je le reconnais, deux ans c’était une éternité : trop de choses pouvait se passer, et mine de rien, une petite horloge biologique à l’intérieur de moi parle : je veux des enfants assez jeune, alors si on ne part que dans 2 ans, que nous voyageons au moins 1 ou 2 ans, et bien … pas besoin d’être expert en mathématiques pour comprendre que ça nous amenait au moins 4 ans plus tard pour le premier bébé (car nous ne souhaitons pas vivre cette aventure avec un enfant, du moins pas pour l’instant).


Vint alors la négociation : « Tu sais, mon contrat à moi, il finit en dans quasiment un an, en juin. Ce serait pas mal de se fixer cela comme objectif … non ? » Et puis « Sur ton CV, je ne pense pas qu’écrire : 2 ans au lieu de 3 ans dans telle boîte, ça change grand chose hein … l’important c’est que tu n’aies pas un blanc après ! »

Ouille ouille … Ça cogite chez Quentin !

Le lendemain de toute ces péripéties, c’est dimanche et chacun vaque à ses occupations. Quentin se balade, va voir des amis, etc et moi je m’enferme à l’appartement et je fais une ébauche d’itinéraire plus détaillé. Quand il rentre, je lui montre mon travail que j’ai mis sur papier sur une jolie carte blanche avec des numéros et des couleurs. Ca l’impressionne et ses yeux brillent : mais non, toujours pas de décision.


Je ne sais plus pour quelles raisons, il est ressorti cet après-midi là et en rentrant il m’a dit : « Ok, je suis d’accord : fin aout 2020, on plaque tout et on part voyager ! »

Et voilà : moins de 2 jours de réelles réflexions et la décision était prise. C'est vrai que c'est un projet dont on parlait depuis longtemps, mais nous n'y avions jamais réfléchi "concrètement" avant ce week-end là. Une émission de télé, quelques Mojitos et une jolie carte auront donc eu raisons de toutes nos craintes, même si, le chemin reste encore long à parcourir avant notre départ ...

L'après-décision

Au final, le moment le plus dur c’est ce « Ok je me lance ». Car une fois qu’il a été dit, tout nous est apparu plus clairement et tout dévient « réel ». Bien sur, des inquiétudes sont toujours présentes mais en étant sûr de son choix et en ne revenant pas dessus et bien le reste coule de source.


Une dernière chose à faire après cela : pour que tout soit réel et qu’on ne puisse plus revenir en arrière (c’est marrant, c’est un filet de sécurité assez particulier) : nous l’avons annoncé à nos amis et à nos familles. Et oui, une fois qu’on a annoncé quelque chose comme ça, c’est difficile de revenir en arrière sans paraitre pour un con (oups). Le choc pour eux n’en était pas tellement un : nous avions déjà tellement de fois dit qu’on aimerait le faire, qu’ils n’ont pas été si surpris. Mais leurs petits coeurs se sont serrés à l’idée d’être éloignés de nous, même s’ils sont très heureux que nous suivions notre route.

Pour finir, vous serez surpris d’apprendre que ce voyage, c’est Quentin qui en a parlé le premier il y a quelques années. C’était d’abord son rêve à lui avant de devenir le mien. J’ai toujours souhaité voyager, mais je n’avais pas spécialement un tour du monde ou une aventure pareille à l’esprit. Mais du jour où nous avons aborder le sujet ensemble, c’est également devenu mon bébé et mon rêve.

C’est là dessus que je veux finir cet article : le plus important il est là. Si vous partez à deux, à 4 ou même en famille : assurez-vous d’être sur la même longueur d’onde. C’est important. Discutez des différents aspects du voyage, de ce que vous recherchez à travers cette aventure, de ce que vous souhaitez en tirer personnellement. Mais surtout : ne vous voilez pas la face ! Prenez conscience de ce qui vous motive, cela ne pourra que vous aider dans votre décision et votre cheminement vers le début de l’aventure !



 

Comments


bottom of page