Après notre périple à travers la côte d’Opale et la Baie de Somme, il est temps pour nous de découvrir la Normandie, en commençant par la Seine-Maritime et le Calvados. Bien sûr, notre road trip s’intéressant principalement à la côte, nous ne rentrerons que très peu dans les terres, ne vous étonnez donc pas de ne pas retrouver Rouen ou Jumiège dans nos visites. Cependant, nous vous proposons de découvrir de nombreux autres lieux, parfois moins connus, et pourtant magnifiques ! Ce road trip a eu lieu du 17 au 22 mai 2021.
JOUR 1 : De Mers-les-bains à Saint-Valéry-en-Caux
Distance : 70 km Ville de départ : Eu Ville d’arrivée : Saint-Valéry-en-Caux À voir : - Mers-les-bains - Le Tréport - Criel-sur-mer - Dieppe - Varengeville-sur-mer Lieu pour la nuit : Chapelle Saint-Léger à proximité de Saint-Valéry-en-Caux
Nous nous éveillons avec la vue sur Eu, mais nous sommes peu reposés… Le vent à soufflé toute la nuit ce qui a inquiété Quentin (il ne faudrait pas que le panneau solaire se détache), et moi cela m’a empêché de dormir, et pourtant il en faut beaucoup ! D’habitude, je dors en toutes circonstances.
Comme il ne fait pas très beau, nous n’avons pas envie de nous attarder ce matin, et nous décidons de rapidement nous mette en route en direction de Mers-les-bains assez rapidement, surtout qu’une grosse étape nous attend aujourd’hui.
Mers-les-bains
Siège de l’art nouveau, Mers-les-bains est une station balnéaire mignonne protégée par une haute falaise et dont le front de mer est entièrement conservé. Les façades des maisons sont de petites œuvres d’art, toutes classées aujourd’hui, et il fait bon de se balader le long de la digue et de la plage. Malgré la météo maussade, nous apprécions cette balade en bord de mer. Nous profitons également de notre passage dans la ville pour nous ravitailler en pain et en fromages sur son petit marché (lundi et jeudi de 8h à 13h). A noter qu’il existe aussi un marché nocturne durant l’été (juillet et août) le mercredi sur le front de mer.
Le Téport
Si Mers-les-bains ne semble pas réellement distincte du Tréport, il nous faudra malgré tout faire un petit détour pour rejoindre cette ville de pêcheurs car les deux stations balnéaires sont séparées par le chemin de fer et le port (Quentin a quand même eu l’espoir d’emprunter un chemin piétonnier pour traverser les rails avec Sven…) En effet, la ville du Tréport vit principalement de son activité portuaire puiqu’on y retrouve 3 ports : un port de pêche, un port de commerce, et un port de plaisance.
A notre arrivée, nous nous garons le long du port et nous décidons de nous balader dans la ville. Notre premier arrêt est destiné au phare qui se dresse au bout de la jetée ouest du port. Vert et blanc, il se détache du ciel grisâtre et on l’atteint en empruntant un long ponton de bois.
Juste à côté, la plage de Tréport se pare de ses plus belles couleurs : les multiples cabines de plage et les bancs colorés illuminent quelque peu le lieu, plutôt assombri par le ciel nuageux. Rien qu’à les voir, mon humeur s’illumine également.
Entre l’esplanade de la plage et le quai François 1er, nous traversons le quartier des cordiers afin de rejoindre le funiculaire (gratuit). A l’arrivée en haut, nous avons une superbe vue sur la ville et sur le quartier que nous venons de traverser. Autrefois, les premiers habitants (les cordiers) étaient les pêcheurs les plus pauvres, utilisant des cordes pour pêcher. Par après, le quartier s’est embourgeoisé au 19ème siècle à la suite de l’apparition du chemin de fer reliant la ville à Paris, et la transformant en station balnéaire.
Nous redescendons via l’escalier des falaises, qui longe le musée du Vieux-Tréport, qui s’est installé dans l’ancien hôtel de ville. Bien sûr, le musée est fermé pour cause de covid, nous ne nous y attardons donc pas et continuons notre descente. Lorsque nous rejoignons le bas de la ville, j’aperçois la poissonnerie municipale, établie juste à côté du calvaire des marins, et je décide d’y faire un petit détour. Si vous avez envie de poisson frais : n’hésitez pas, il y a du choix !
Criel-sur-mer
La météo étant toujours maussade, nous remontons à bord de Sven pour tenter de trouver le soleil, et espérons que nous aurons plus de chance à Criel-Sur-Mer. Nous nous rendons jusqu’à sur la petite plage de galet qui, en plus des cabines de plage aux toits colorés que j’affectionne tant, est entourée de falaises abrutes, qui s’effritent de plus en plus chaque année, emportant même parfois quelques maisons avec elles. Les différents hameaux de la ville sont eux aussi plutôt et mignon et nous apprécions particulièrement de nous y balader à bord de Sven, même si nous ne nous y attardons pas.
Dieppe
Après quelques courses et un repas de midi sur le parking du supermarché (oups nous avions vraiment faim), nous nous dirigeons vers Dieppe, qui abrite l’une des plages les plus proches de Paris, mais surtout le premier port de pêche français pour la coquille Saint-Jacques !
A notre arrivée, nous trouvons un parking en plein centre-ville, à côté de l’Eglise Saint-Jacques, que nous visitons immédiatement : elle mêle les styles gothique et renaissance et ses dimensions sont assez impressionnantes. Nous nous dirigeons ensuite vers les jardins canadiens et puis nous montons au sommet du promontoire abritant le château, mais nous devrons nous résoudre à l’observer de l’extérieur puisqu’il est bien sûr fermé. Cependant, la vue depuis la terrasse du parking sur la ville valait quand même le détour.
Nous nous baladons ensuite sur le bord de mer et nous sommes très étonnés : la plage et les immeubles sont séparés par une très large allée herbeuse, offrant une impression de grands espaces au lieu. Tout au bout de cette allée herbeuse, nous trouvons l’Estran (cité de la mer), un musée entièrement dédié à la mer. Nous n’aurons bien entendu pas l’occasion de le visiter non plus, mais cela nous a semblé une chouette activité, surtout en famille.
Afin de rejoindre le quartier du Pollet, situé de l’autre côté du port de plaisance, nous remontons à bord de Sven et allons nous perdre dans les minuscules ruelles du plus vieux quartier de la ville. A noter que pour l’atteindre, il faut traverser le pont Colbert, dernier pont tournant hydraulique d’Europe. Nous nous aventurons alors à pied dans les ruelles pentues du petit quartier, jusqu’à atteindre la chapelle Notre-Dame de Bon secours (qui en elle-même n’a rien d’exceptionnel) mais nous découvrons un panorama exceptionnel sur la ville et sur le port. Les maisons bordant les différentes ruelles sont toutes très mignonnes et le quartier est très paisible.
Si la visite de cette ville, nous a particulièrement plu, Quentin est également tombé amoureux de l’une de ses spécialités culinaires : le caramel de pomme dieppois. En pâte à tartiner ou en accompagnement de salade, c’est une véritable tuerie : n’hésitez pas à vous laisser tenter !
Longer la côte de Dieppe à Saint-Valery-en-Caux en voiture
Après 3 heures de balade dans la ville, nous décidons de remonter à bord de Sven et de longer la côte un peu plus loin que ce que nous avions prévu. Le but : profiter du panorama et s’arrêter quand bon nous semble. C’est comme cela que nous découvrons Varengeville-sur-mer. Nous décidons même de pousser jusqu’à son fameux cimetière marin où Braque serait enterré (on a cherché, mais on n’a pas trouvé sa tombe). Cependant, le lieu vaut le détour et la vue est impressionnante. Le village est composé de villas et de magnifiques maisons normandes, cachées derrière des haies ou de grands arbres.
Au bout d’une longue route bordant la côte et traversant différents villages, tous plus mignons les uns que les autres, avec leurs jolies maisons normandes à colombages et leur vieilles pierres, nous atteignons finalement St-Valéry-en-Caux que nous dépassons légèrement afin de rejoindre le hameau de Saint-Léger et les ruines de sa chapelle.
C’est là que nous décidons de passer la soirée et la nuit. Si le soleil s’est levé depuis notre arrivée à Dieppe, le vent est de la partie et il souffle bien. Nous profitons du couché de soleil pour aller nous balader le long de la falaise d’Aval de Saint-Valery-en-Caux, que nous rejoignons en traversant le champ situé derrière le petit emplacement de parking où nous nous sommes installés. La soirée est magnifique et nous profitons de ces moments face aux vaches et à la mer.
JOUR 2 : Des falaises, toujours des falaises !
Distance : 73 km par la côte Ville de départ : Saint-Valéry-en-Caux Ville d’arrivée : Octeville-sur-mer À voir : - Saint-Valéry-en-Caux - Fécamp - Yport - Etretat Lieu pour la nuit : Parking en bord de falaise au Croquet – Octeville-sur-mer
Saint-Valéry-en-Caux
Après notre belle soirée à courir dans les champs et à se faire décoiffer par le vent, la nuit a été paisible et nous nous réveillons reposés. Nous prenons notre petit déjeuner en face à face avec les vaches puis nous nous dirigeons vers le centre de Saint-Valéry-en-Caux. Nous nous parquons, par hasard, juste devant la fameuse maison Henri IV avec sa belle façade en chêne, le long du quai d’Aval.
La ville est séparée en deux par un port s’enfonçant profondément, et il est assez étonnant de se rendre compte que, seul le quai d’Aval, abrite encore les belles villas à colombages alors que le quai d’Amont propose un front de mer plus quelconque. Nous nous baladons le long des deux quais, observant les pêcheurs préparer leurs étals de poissons, les mouettes et les goélands, mais aussi la mer qui se retire petit à petit de la plage de galet. Je m’aventure sur les cailloux afin de voir la ville depuis la mer et surtout, le phare et les différentes falaises qui surplombent la mer de chaque côté du port, il faut dire qu’elles sont impressionnantes !
Fécamp
Nous prenons ensuite la route en direction de Fécamp, une ville entièrement tournée vers la mer. Lorsque nous arrivons, nous nous dirigeons instinctivement vers l’église Saint-Etienne que nous apercevons en haut de quelques marches. Derrière elle, nous découvrons quelques rues commerçantes et nous les parcourons afin de rejoindre l’abbatiale de la Sainte-Trinité. Ses dimensions sont impressionnantes, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. N’hésitez pas à y entrer, ne fut-ce que pour découvrir l’étonnante horloge indiquant les marées.
Nous nous perdons ensuite dans les ruelles et flânons le long du port, avant de finir en bord de plage où 3 statues de femmes regardent en direction du phare et d’Yport. Derrière nous, sur la falaise d’amont, nous avons une belle vue sur la Chapelle Notre-Dame-de-Salut. On se dit que la vue doit être magnifique depuis là-haut, mais nous n’avons pas tellement le courage de faire demi-tour pour nous y rendre : on passe donc notre tour cette fois-ci. A la place, nous nous dirigeons vers le palais Bénédictin, qui est fermé bien évidemment, mais nous analysons quand même sa façade et son architecture particulière.
Yport
Affamés, nous décidons de quitter Fécamp afin de rejoindre Yport et d’y déjeuner. A notre entrée de cette station balnéaire, nous sommes frappés par la beauté des lieux. Moins connus, l’endroit est pourtant vraiment mignon et les maisons à colombages donnent un charme tout particulier au lieu. A notre arrivée sur la petite plage de galets, nous en prenons plein la vue. Les falaises crayeuses s’étalent de chaque côté, vertigineuses. Les cabines de plage, noires-bleues-blanches s’étalent à leur pied et c’est devant ce beau panorama que nous remplissons nos estomacs. Nous passons une bonne heure sur cette plage, à admirer le paysage et à photographier les alentours, c’est vraiment un petit coup de cœur.
Etretat
Vers 14h30, nous nous remettons en route en direction des très célèbres falaises d’Etretat, l’INCONTOURNABLE de notre journée. Vu et revu des centaines de fois à la télé, c’est pourtant la première fois que nous découvrons ce lieu. Ce n’est pas facile pour nous car la ville n’est pas très van friendly, et nous peinons à dénicher une place pour abandonner Sven pendant notre visite. Finalement nous nous parquons le long d’une des rues en pentes : le parking coûte minimum 5€ peu importe le temps qu’on veut rester … Pas le choix, on paie et on se met en route pour aller découvrir la falaise d’aval d’Etretat. Nous faisons une belle balade qui démarre juste à côte de notre parking, longe le golf d’Etretat, avant de déboucher, au détour d’un virage, sur les falaises et un joli petit tout mignon petit âne (au cas où vous ne l’avez pas encore compris à travers nos autres articles : j’adore les animaux, oups).
Nous avons une chance inouïe car la météo est au rendez-vous et nous avons un soleil splendide qui illumine les falaises et donne ainsi une teinte d’un bleu très profond à la mer. Il y a un peu plus de monde que lors de nos visites habituelles en ces temps COVID, mais c’est normal, vu la notoriété du site (et puis, la série Lupin a récemment rappelé à tout le monde que le lieu existait).
Nous sommes ébahis devant ces falaises qui s’étendent de chaque côté, devant les multiples grottes qu’on le devine dans les entrelacs rocheux mais surtout par les arches naturelles qui enjambent la mer et y plongent abruptement.
Nous finissons notre boucle en redescendant jusque sur la plage avant de finalement rejoindre Sven et chercher un lieu où nous passerons la nuit.
Nous rejoignons d’abord un premier lieu, où nous apercevons les falaises d’Etretat au loin, mais nous n’apprécions pas particulièrement car nous sommes à proximité de maisons et nous ne voulons pas déranger les riverains.
Nous descendons donc encore un peu plus loin sur la côte où nous arrivons finalement à trouver un petit parking au bord des falaises, loin de toutes habitations, et assez paisible. Quentin profite du lieu pour travailler un peu sur Sven car nous avons un joint à changer au niveau du moteur et pendant qu’il est occupé, nous apercevons tout à coup des parapentes qui nous survolent à quelques mètres à peine : le spectacle est vraiment incroyable, surtout lorsqu’ils tournoient devant le soleil !
Nous passons une soirée au calme malgré les quelques passages de voitures venant admirer le couché de soleil qui s’étend devant nous et nous jouons aux cartes face au soleil couchant.
JOUR 3 : LA CÔTE DE GRÂCE
Distance : 85 km Ville de départ : Octeville-sur-mer Ville d’arrivée : Brucourt À voir : - Le Hâvre - Honfleur - Trouville/Deauville Lieu pour la nuit : Chapelle de Brucourt
On se réveille vers 6h30 car c’est la tempête de vent dehors, Sven est balloté de tout côtés. Quentin se décide à déplacer un peu le van afin de nous mettre à l’abri du vent, pour que nous puissions dormir encore un petit peu.
Le Hâvre
Vers 8h30, on se lève finalement et on prend le petit déjeuner avant de démarrer en direction du Hâvre. La ville ne nous tente pas plus que ça, et on commence donc par les jardins suspendus : aménagés dans un ancien fort, c’est un superbe lieu dont l’entrée est gratuite (sauf pour les serres 2€/pers) et j’ai vraiment adoré m’y balader ! La roseraie tout au fond derrière le bâtiment doit être magnifique lors de la floraison.
Après cette balade, nous décidons de découvrir le reste de la ville en voiture : on passe devant la rue de Paris et la cathédrale Notre-Dame, on aperçoit l’église Saint-Joseph et l’on s’aventure même jusqu’à la fameuse maison de l’armateur Foache (fermée évidemment, le petit marché aux poissons d’à côté est bien sympa par contre). Je reconnais que nous n’avons pas été conquis par l’architecture betonnée si caractéristique de la ville. Probablement que le temps pluvieux ne nous a pas incité à pousser plus loin notre curiosité, toujours est-il que nous nous remettons assez vite en route.
Pour continuer notre route, nous devons traverser l’estuaire de la Seine et pour cela, emprunter le fameux pont de Normandie. Nous hésitons un petit peu à faire subir cela à Sven, car son moteur n’est pas très puissant. Finalement, nous avons tous les deux envie de vivre l’expérience (je ne l’ai jamais pris) et pas très envie de faire un gros détour qui nous ferait perdre du temps sur notre journée, alors on se lance !
Etrangement, ce n’est pas le pont de Normandie en lui-même qui est le plus impressionnant selon moi, mais surtout « l’avant-pont ». On se croirait presque sur une petite montagne russe. A noter : le péage nous a coûté 6,20€.
Honfleur
Juste après le pont, nous arrivons donc dans le Calvados et nous apercevons au loin le Honfleur Normandy outlet. Comme nous sommes le premier jour d’ouverture des magasins et restaurants en France, on se dit qu’on va aller s’y balader, pour changer un peu de ce que nous avons aperçu ces 20 derniers jours. Nous n’y restons pas longtemps car il n’est pas très grand mais il y a de chouettes magasins et de belles promos.
Une fois remontés à bord de Sven, nous nous dirigeons donc vers le centre de Honfleur, où nous nous garons difficilement (waaaw il y a du monde pour la première fois de notre voyage !). On découvre ainsi le vieux bassin rempli de barques de pêcheurs où les terrasses des restaurants se pressent au bord de l’eau. On ne peut pas résister, on s’installe à une petite table pour profiter de ce moment et fêter notre départ avec un premier vrai repas au resto ! Ca nous avait vraiment manqué de pouvoir déguster tranquillement de bons petits plats en se faisant servir. Les menus ne coûtent pas trop chers en plus, donc cela reste économique ce qui nous arrange bien.
Une fois nos estomacs sustentés, nous nous baladons à travers les ruelles de la ville, découvrant le marché et la vieille église en bois, aux airs un peu Moyenâgeux. La ville est mignonne et on apprécie particulièrement le calme qu’on peut y trouver dans les ruelles tordues, malgré l’agitation qu’il y a sur le port. Mais Honfleur est aussi une ville d’artistes qui a accueillit de nombreux écrivains et peintres, on y trouve donc beaucoup de petites galeries d’art installées dans les vieilles maisons étroites.
Après 3h passées à Honfleur à découvrir ces échoppes d’arts et les diverses rues toutes plus mignonnes les unes que les autres, on met le cap vers Trouville et Deauville.
Trouville-sur-mer
Comme on entend très souvent parlé de Deauville, nous avons décidé de nous attarder plutôt sur l’autre rive de la fameuse Touque (qui sépare Deauville et Trouville) et donc de nous perdre dans les rues de Trouville-sur-mer. A peine arrivés sur la plage et sa promenade, nous apercevons des normands s’adonner à la pétanque. Ils ont d’ailleurs une technique impressionnante !
Dans les ruelles, derrière la plage, on trouve de nombreuses petites boutiques pleines de charmes et de grosses maisons, mais également de petites villas colorées (rue des Rosiers par exemple). Sur la promenade cependant, on aperçoit de grandes villas et des hôtels traduisant le statut de station balnéaire de la ville.
Deauville
On ne s’attarde pas des heures à Trouville et on finit par aller découvrir Deauville à bord de Sven. Plutôt que de s’y balader à pied, nous décidons d’admirer les villas balnéaires qui sont disséminées un peu partout dans la ville depuis le van. On pousse même notre découverte jusqu’à l’hippodrome et à la villa Strassburger. Comme nous ne sommes pas fortiches, nous nous trompons même de chemin donc on passe même plusieurs fois devant cette énorme bâtisse de style normand qui impressionne par ses dimensions et son environnement.
Finalement, comme la journée a déjà été longue, nous nous décidons à quitter les bords de la Touque et à trouver un spot pour la nuit. La recherche est un peu difficile pour une fois, et après avoir visité deux endroits, je déniche finalement sur google map une petite église perdue au milieu des champs et accolée à un cimetière à côté de Brucourt : on se décide donc à aller jusque-là. Le lieu est génial, nous sommes au milieu des champs, avec un beau soleil et une paix royale (si ce n’est un couple de normand qui sont aussi présents avec leur van, cela nous fait une belle rencontre en plus !)
Nous profitons de ce lieu paisible pour nous installer et prendre une bonne douche, et également pour faire une partie de Molkky et profiter calmement du lieu.
JOUR 4 : De Houlgate à Arromanches et une première panne pour Sven !
Distance : 64 km Ville de départ : Brucourt Ville d’arrivée : Arromanches-les-bains À voir : - Houlgate - Cabourg - Batterie de Merville-Franceville-plage Lieu pour la nuit : Hôtel Mulburry à Arromanches (https://www.hotel-le-mulberry.com/)
Nous sommes réveillés à 7h par les cloches de l’église mais nous prolongeons un peu notre matinée au lit jusque 8h30. On prend un bon petit déjeuner (avec plein de caramel de pomme dieppois dont Quentin raffole) avant de prendre la route en direction d’Houlgate.
Houlgate
Après un arrêt rapide au supermarché pour nous réapprovisionner, nous nous garons dans une ruelle de la ville en face d’un petit café. A peine sorti du van, le propriétaire du café vient nous trouver pour discuter de Sven. C’est ce qu’on adore avec le fait de voyager avec un vieux véhicule, cela incite toujours plein de gens à venir nous parler et l’on fait parfois de super rencontres grâce à cela !
Station balnéaire huppée depuis le début du 20ème, la ville est réputée pour ses très nombreuses villas « à l’américaine » que l’on retrouve aussi bien sur le front de mer que dans les ruelles adjacentes. Partout où l’on porte le regard, on peut apercevoir des chalets ou des manoirs qui nous laissent imaginer ce à quoi pouvait ressembler la ville à la Belle époque.
On se balade sur la plage et devant ses petites cabines de plage (elles sont oranges et je ne peux pas m’empêcher de faire quelques photos). La ville n’est pas très active en cette matinée, et nous ne nous y attardons pas.
Cabourg
Après avoir cherché le point de vue sur Houlgate pendant une bonne demi-heure (nous ne l’avons jamais trouvé), nous arrivons finalement à Cabourg.
Aujourd’hui, nous avons simplement envie de nous balader alors on décide de profiter de la promenade de Cabourg (la plus longue d’Europe). Il y a aussi des cabines de plage mais elles ne sont pas aussi fun car elles sont toutes blanches, j’aime quand elles apportent de la couleur à un bord de mer.
Nous profitons également de la rue commerçante pour faire les boutiques et acheter du pain pour notre repas de midi.
Finalement, Quentin est tellement impatient de la visite que nous avons prévue pour l’après-midi que nous nous remettons très vite en route.
Batterie de Merville-Franceville-plage
Voilà pourquoi nous tenions tellement à faire la côte Normande : nous voulions nous plonger dans le passé et découvrir les plages du débarquement et les vestiges de la deuxième guerre mondiale.
C’est pourquoi la batterie de Merville (http://www.batterie-merville.com) est un incontournable de notre itinéraire. Heureusement, elle fait partie des musées qui ont réouvert dès que cela était permis (contrairement à un bon nombre d’entre eux qui ont décidé d’attendre le 1er juin.
L’entrée au musée s’élève à 8€/personne et le parking y est gratuit. Nous décidons donc de manger rapidement notre pique-nique sur le parking avant de partir à la découverte du lieu.
Une fois entrés sur le site, nous sommes légèrement déçus car le fameux Dakota (avion britannique) est en restauration et que nous ne pourrons pas l’apercevoir. Cependant, le reste de la visite vaut vraiment le coup et c’est particulièrement émouvant de se replonger dans le passé. Découvrir comment le 9ème bataillon de parachutistes britanniques a, malgré tous les obstacles et problèmes qu’ils ont rencontrés la nuit du 6 juin 1944, assailli la batterie et permis au débarquement d’avoir lieu sur les plages alentours.
Nous passons plus de 2h à visiter le lieu et après un passage « rapide » aux toilettes (et oui, c’est aussi ça la vie en van, on profite des toilettes des lieux publiques quand c’est possible), on se met en route pour trouver un spot pour la nuit.
Une panne pour Sven !
Nous avons un peu de mal à nous mettre d’accord sur le lieu pour passer la nuit et comme j’ai mal à la tête, nous commençons un peu à nous disputer lorsque nous arrivons sur un petit parking entre Courseulles-sur-mer et Ver-sur-mer.
Après une discussion, nous décidons de ne pas rester là et de nous remettre en route sauf que …
Quentin démarre et jusque-là pas de problème. C’est lorsqu’il essaie d’accélérer que rien ne va plus. Les roues ne sont pas entrainées et nous entendons un gros « TAC TAC TAC ».
Ni une ni deux, on regarde sous le van, on cherche ce qui ne va pas mais on n’aperçoit rien. On se décide du coup à appeler notre garagiste qui réfléchit et essaie de nous aider par téléphone. Sur le moment on ne trouve pas tout de suite d’où vient le problème et nous décidons donc d’appeler l’assurance afin de faire venir la dépanneuse : on nous informe que celle-ci arrivera dans l’heure.
Quelques minutes plus tard, notre garagiste nous rappelle afin de nous demander de regarder les cardans arrière : et la BINGO ! Le cardan arrière droit est détaché, on fini même pas retrouver une des vis par terre … Bon, on a localisé la panne, et ce n’est rien de bien grave il semblerait donc nous sommes rassurés.
Quentin essaie de revisser le cardan à l’aide d’une clé Allen, mais il perd vite patience. C’est finalement moi qui parviendrai à le faire (du moins 3 vis sur les 6), ce qui nous permet de redémarrer et de nous rapprocher de la grand route afin que la dépanneuse ait plus facile à nous trouver.
Après plus de 2h, la dépanneuse n’est toujours pas arrivée, nous contactons donc déjà des garages proches de notre emplacement afin de savoir où demander au conducteur de nous déposer. Nous trouvons un gentil Monsieur qui (il est déjà 17h30) nous dit qu’il peut déjà nous accueillir ce soir dans son garage à Arromanches-les-bains (à plus ou moins 10 km de là où nous sommes).
Comme la dépanneuse n’arrive toujours pas, nous rappelons l’assurance et le dépanneur et en fait nous nous rendons compte qu’elle n’est toujours pas en route car elle n’a pas reçu notre numéro de contact … Youpie on pouvait toujours attendre !
Il est finalement 19h30 quand nous arrivons au garage, et nous y laissons Sven. C’est maintenant le moment pour trouver un lieu où passer la nuit (on ne va pas dormir dans le garage quand même …).
Après des recherches rapides, nous dénichons un petit hôtel Le Mulberry (https://www.hotel-le-mulberry.com/). Il a été racheté récemment et de nombreux travaux ont été réalisés, mais nous choisissons la chambre la moins chère (qui n’a pas encore été refaite). Elle est désuète mais confortable et nous sommes contents de voir cette journée finie. Cependant, cette panne aura eu deux bons côtés : 1. La dispute qui menaçait d’éclater entre-nous sur le parking s’est tout de suite éteinte et 2. Nous avons pu profiter d’une bonne douche à l’hôtel !
Comme il est déjà 20h30, nous décidons que le plus simple pour notre repas du soir est de descendre au restaurant de l’hôtel où le menu n’est pas très cher et cela nous permettra de nous remettre de nos émotions de la journée.
JOUR 5 : ARROMANCHES-LES-BAINS ET BAYEUX
Distance : 15 km Ville de départ : Arromanches-les-bains Ville d’arrivée : Vaux-sur-Aure À voir : - Arromanches-les-bains - Bayeux Lieu pour la nuit : Ferme du Grand Fumichon à Vaux-sur-Aure
Après une nuit perturbée par notre changement de logement, nous nous réveillons assez tôt afin de rejoindre le garage dès 8h45 pour avoir un état des lieux de Sven et en savoir un peu plus. Quentin apprend que la réparation ne devrait pas prendre trop de temps et que nous récupérerons Sven dans la matinée. On pousse tous les deux un ouf de soulagement et nous prenons notre petit déjeuner plus sereinement.
Arromanches-les-bains
Du coup, on profite de cette matinée pour découvrir Arromanches-les-bains et sa plage abritant les vestiges du fameux port artificiel créé lors du débarquement pour approvisionner les armées. Nous sommes vraiment impressionnés par ces énormes blocs de bétons qui ont été tractés depuis l’Angleterre. Nous aurions également souhaité visiter le cinéma 360 et le musée du Débarquement mais tout est fermé jusqu’au 1er juin à cause du COVID.