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Mongolie : immersion dans le désert de Gobi et les pleines de Mongolie Centrale

Voyage vers le désert de Gobi avec un Guide


Ça y est, aujourd’hui c’est le grand jour. Réveil à 7h30 et départ pour le Sud de la Mongolie. On embarque dans un petit van soviétique (les mêmes que sur l’île d’Olkhon en Sibérie). On s’arrête dans un supermarché à la sortie d'Oulan-Bator pour y effectuer des provisions. Etant donné qu'on a déjà fait nos achats la veille, on a plus grand chose à acheter et nous faisons la connaissance de deux Néo-Zélandais avec qui nous partagerons notre petit van.

Petit van dans une pompe à essence à la sortie de Oulan Bator

Notre convoie est constitué de deux vans et un 4x4. Nous sommes au total 10 touristes (Américains, Norvégiens, Coréens, Néo-zélandais et Belges) à voyager ensemble (un chouette mixe culturel). Nous sommes aussi accompagnés de deux guides, deux cuisinières et trois chauffeurs. Les guides nous préviennent que les distances sont grandes et que nous passerons beaucoup de temps sur la route.

Nous quittons donc pour de bon et avec grand plaisir Oulan-Bator et sa pollution en nous dirigeant vers le Sud. Il y a peu de routes en Mongolie, quatre routes principales dans chaque direction (Nord-Sud-Est-Ouest) qui partent toutes de la capitale. On nous informe que la majorité du temps nous seront hors de celles-ci. Les journées de cette première semaine se ressemblent mais pas les paysages.


L'accueil chez les nomades mongols


On fait en effet beaucoup de route (entre 6 et 8 heures par jour). Chaque jour nous nous arrêtons à différents endroits pour admirer le paysage, faire des petits treks où visiter des sites plus touristiques. Le soir nous dormons chez les nomades dans des yourtes. Nos guides nous expliquent que pendant la saison touristique les nomades mettent certaines de leur yourte à disposition des touristes. Le confort y est spartiate mais chacun a droit à son petit lit. Le rituel est généralement le même dans chaque famille. Nous sommes accueillis par une tasse de lait dans leur propre yourte. Nous pouvons échanger avec les locaux grâce à nos guides.


Par rapport au lait, il faut quand même qu'on vous explique. On avait lu pas mal à propos de cette tradition et la peur de certains voyageurs par rapport à cette tradition. En fait il y a différent types de lait qui sont bus par les nomades. Cela va du lait en poudre au lait de jument en passant par le lait de yack. On est souvent tombé sur le lait en poudre donc la pas de risque niveau gout. On a aussi gouté du lait de yack qui est tout à fait buvable. Enfin, on a eu la chance de gouter le lait de jument fermenté. Bon là on ne va pas cacher qu'il a fallu s'accrocher pour le boire. Après même si c'est une tradition importante pour les mongoles, pas de problème si vous ne buvez pas tout ils sont assez compréhensifs.


Les yourtes (ou gers) se ressemblent toutes. Un pool à bois au milieu, deux ou trois lits sur les côtés du logement et enfin un meuble avec des photos, des symboles religieux et la télévision. Oui la télévision est présente partout grâce à leurs panneaux solaires et leur antenne. Même dans les coins les plus reculés.


Nous nous arrêtons tous les 2 ou 3 jours dans des petits villages où on accès aux douches publiques. On en profite généralement pour faire quelques petites courses.

Sur la route on croise des chevaux sauvages et beaucoup de chameaux. Au fil des jours nous apprenons à connaitre nos compagnons de voyage. Nous passons un peu plus de temps ensemble le soir à discuter en buvant des bouteilles de vodka mongole.



Au cours de cette première semaine les paysages changent de jour en jour. Nous quittons la steppe verdoyante pour nous retrouver dans une steppe plus aride. Nous passons aussi par des plateaux en altitude où l'on trouve encore des chutes d'eau gelée avant de rejoindre un désert de sable et des dunes gigantesques. Nous visiterons au cours de notre première partie de voyage différents sites tels que Tsagaan Suvarga, le parc national de Gurvan Saykhan, la Gorge de Yalyn. L'endroit qui nous aura marqué le plus est sans aucun doute les dunes de Khongor. Cette chaine de dunes qui s'étend sur plus de 180km est complètement dingue. La hauteur des dunes atteint entre 100 et 300 mètres de haut. Nous avons dormi dans une famille au pied de celle-ci et avons pu admirer le couché du soleil. Après une monté d'à peu près 40 minutes nous avons été le témoin d'un des plus beau couché de soleil de notre vie. Les "singing dunes" comme on les appelle en raison du bruit du vent sur le sable porte bien leur nom. Au sommet le vent souffle et le sable fouette nos jambes. Le spectacle est magique tout comme l'expérience. La descente est amusante et nous donne l'occasion de faire une séance photo en enchaînant des bons de 2 mètres le long de la dune.


Nous vivons cette première semaine au rythme du soleil et comme des locaux. La nourriture est composée principalement de mouton. Il n'y a pas de toilettes et nous n'avons pratiquement pas d'accès à internet. Le soir quand on arrive dans les campements il n'y a rien à faire. On en profite pour jouer avec les nomades, les assister et les regarder dans leurs tâches quotidiennes (la traite des chèvres, la castration des bêtes, ...). On s'assoie à regarder l'immensité des plaines, on essaie de s'approcher des chevaux sauvages, ... Cela fait du bien de déconnecter complètement de la vie trépidante que l'on vit à Bruxelles.


Il est ensuite temps pour nous de quitter notre petit groupe pour continuer notre voyage à deux. Exit le petit-van soviétique et bonjour le 4x4, (autant dire qu'on a gagné 5 étoiles de confort en un coup). Nous embarquons avec nous Andy qui sera notre guide et cuisinier. Nous quittons donc les paysages arides du Sud pour rejoindre le centre de Mongolie et plus précisément la vallée de l'Orkhon. Une vallée au milieu de laquelle serpente la rivière (l'Orkhon). Le paysage est vert et on aperçoit aussi nos premiers yacks (vaches à longs poils). Nous passons notre première nuit à proximité de la chute d'eau de l'Ulaan Tsutgalan. Notre guide nous informe qu'en été le débit de la chute peut être très faible en raison de la météo. Finalement nous avons eu droit à une rivière au débit torrentiel (ça aurait dû nous mettre la puce à l'oreille sur la météo qu'on allait avoir).




Nous passons donc la nuit chez l'habitant à proximité de la chute d'eau. Dans la yourte d'à côté nous rencontrons un couple qui vient de Bruxelles. Après avoir un peu discuté on se rend compte qu'on a pas mal d'amis en commun et que l'on vit à 500m l'un de l'autre (on ne dira jamais assez que le monde est petit). Au fil de la discussion on comprend qu'ils partent aussi en trek de 4 jours à cheval et qu'ils sont partis avec la même agence que nous. On se dit donc qu'on fera surement un bout du chemin ensemble.


Mongolie : on a fait du cheval dans la steppe


Après une nuit à éviter les gouttes qui tombaient dans notre yourte (on comprend mieux le débit de la chute d’Orkhon), nous retrouvons nos guides qui sont déjà occupés à atteler nos chevaux. En Mongolie les chevaux sont semi-sauvages. Lorsque ils n’ont pas besoin d’eux, les nomades les laissent libres et ils vont les rechercher au lasso lorsque le besoin se présente. Les chevaux mongols ne sont pas très grands et c’est tant mieux pour nous car n’y l’un ni l’autre n’avons une expérience de cavalier très développée (et c’est pareil pour nos nouveaux compagnons de route).


Après une sélection sommaire du matériel nous voilà donc tous les 4 sur nos chevaux au beau milieu de la steppe Mongole. Au programme 4 jours de balade dans la steppe à visiter la région des 8 lacs. Le premier jour est calme. On suit remonte la rivière et on s’installe dans une famille de nomade au pied de la montagne. Pas trop mauvais sans pour autant être bon, on arrive assez tôt à l’endroit. On profite donc pour jour aux cartes avec nos nouveaux amis en buvant des bières achetées directement à nos hôtes.


Le lendemain les choses se corsent. On doit partir en altitude pour rejoindre les lacs. Il pleut beaucoup dans la région pour la saison et le chemin est très boueux. On est admiratif de nos chevaux qui passent tranquillement tous les obstacles. On passe une bonne partie de la journée sur nos chevaux. On arrive en altitude sur un plateau ou différentes familles de nomade vivent (on est même étonné du monde qu’il a pour un endroit si reculé). Notre yourte n’étant pas encore montée, on aide les locaux à monter notre abri (un moment unique).

Construction d'une yourte en Mongolie

Le lendemain nous profitons de la journée pour nous balader sur les différents plateaux. Il y a en effet 8 lacs qui se côtoient et nous nous baladons entre ceux-ci. On en profite aussi pour se baigner (ce n’était vraiment pas chaud) avant de rentrer en catastrophe pour ne pas être complètement noyé sous un orage.


C’est un vrai retour aux sources. Depuis maintenant près de 10 jours on vit complètement coupé du monde. Trump aurait pu balancer une bombe atomique sur la Corée du Nord, on n’aurait pas été mis au courant. C’est étrange mais en même temps ça fait un bien fou.


Pour nos deux derniers jours on reprend la route d’Oulan-Bator. On passera notre dernière nuit dans une famille adorable autours d’un dernier barbecue mongol.

De retour à Ulan Bator, nous rejoignons le Sunpath, mais cette fois un autre bâtiment. On est un petit plus décentré mais on a une une chambre gigantesque. Nous profitons de notre dernier jours pour ramener quelques souvenirs avant de repartir vers Bruxelles avec le sentiment d'avoir passé 15 jours complètement hors du temps.


Au-delà des découvertes et des rencontres, ce voyage nous a ramené aux choses simples de la vie. Pas d'internet, aucune nouvelle du monde extérieur pendant 15 jours cela parait anodin voir futile mais cela ne l'est pas tant que ça. Nous ne nous considérons pas comme des accros à internet, ni au téléphone et pourtant ces 10 jours nous auront fait ressortir le caractère inquiétant de l'hyper connectivité du monde dans lequel on vit ...


On a fait des centaines de photos, retrouvez un aperçu dans la galerie ici.


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