Comme nous l’expliquons dans l’article concernant notre décision de partir et tout quitter (que vous pouvez lire ici), c’est en dessinant une ébauche d’itinéraire que la grande décision s’est imposée à nous et que le projet TDM (alias Tour du monde) a vu le jour.
Notre itinéraire s’est donc dessiné via plusieurs étapes que nous allons vous expliquer en détails ci-dessous. Mais le plus important dans cet article, c'est comment la création de notre trajet à changé notre état d'esprit et comment, nous en arrivons presque à nous demander si nous souhaitons pas une sorte de "slow travel" (ici un petit article publiée par Elle magazine sur le slow travel justement) et comment, la devise de notre blog est née.
Etape 1 : Dresser la liste des lieux à visiter + Mise en Commun
Chacun dans notre coin, nous avons pris un bout de papier et un crayon, et nous avons mis sur papier tous les pays que nous souhaiterions visiter si nous nous lancions dans une telle aventure. Le but était de noter sur cette feuille tous les lieux, sans aucune restriction, que nous avions toujours rêvé de visiter ou que nous souhaitions absolument faire découvrir à l’autre. Par exemple, Quentin souhaitait absolument me faire visiter les Philippines, pays pour lequel il a eu un gros coup de coeur il y a quelques années, tandis que moi, je rêvais de lui faire explorer le Vietnam où j’avais vécu pendant 2 mois durant mes études !
Comme vous pouvez l’imaginer, il n’a pas fallu 15 minutes pour que nos deux listes soient dressées et bien remplies …
Celles-ci étant établies, il était maintenant temps de les regrouper et de voir ce qui en ressortait. Comme vous pouvez le voir, les grandes lignes sont similaires et nous pouvons en tirer certaines observations :
Nous ne souhaitions pas nous éterniser en Europe
Nous n’étions pas spécialement attirés par l’Amérique du Nord, du moins pas pour ce voyage-ci
Nous étions attirés par les 5 continents
L’itinéraire global le plus sensé pour visiter les pays de nos listes partait vers l’est et passait par la route du Nord en Asie
Etape 2 : Faire le tri et élaguer
Même si c’est bien beau de faire un bel itinéraire avec toutes nos envies, ce n'est pas très réaliste et nous le savions (même si on aurait préféré pouvoir tout visiter !).
L’élagage a donc été l’étape la plus difficile afin de rendre notre voyage réaliste, abordable et surtout cohérent.
Pour élaguer, nous avons procédé en 2 phases : 1) Chacun a repris sa liste, et y a entouré ses incontournables que nous avons ensuite mis en commun à nouveau et 2) nous avons pris en compte les deux contraintes majeures de ce voyage : le temps et l’argent (il n’est question que de ça dans la vie).
Niveau budget :
Il a fallu faire la balance entre les pays où le coût de la vie est élevé et les pays dits « bon marchés ». Bye bye donc le Japon, l’Argentine et la Nouvelle-Zélande (nous souhaitons probablement lui consacrer un voyage a part entière, plus tard).
Niveau temps :
Nous avions dans l’idée de partir pour un an au départ. Nous ne sommes pas surs que nous respecterons ce timing, mais c’est dans cette optique que nous avons élaboré notre trajet et décidé de rester environ 1 mois dans chaque pays sélectionné. C’est ainsi que nous avons du classer nos envies par priorité et que nous avons donc fait une croix sur le Cambodge (nous souhaitions surtout y aller pour visiter les temples d’Angkor), la Birmanie, la Malaisie (qui finalement nous intéressait peu) et les Iles Fidji (au profit de la Polynésie Française).
Pour finir, il y avait aussi certains pays qui ne correspondaient ni a la contrainte budget ni à la contrainte temps car ils étaient assez éloignés du trajet. Ils nécessitaient donc un détour : ça plombe le budget et ça demande plus de temps. Exit donc le Népal, le Sri Lanka, les Galapagos, Madagascar, la Réunion et l’Afrique du Sud.
Etape 3 : Dans quel ordre et pour combien de temps ?
Après ces 2 premières étapes, il nous restait donc 12 pays : La Russie, La Chine, Le Laos, Le Vietnam, La Thaïlande, Les Philippines, L’Australie, La Polynésie Française, Le Chili, La Bolivie, Le Pérou et la Colombie.
Maintenant, le vrai travail de planification de l’itinéraire commence : dans quel ordre allions-nous visiter ces pays et combien de temps souhaitions nous y rester ?
Dans quel ordre ?
La majorité du travail est dicté par le bon sens évidemment : nous souhaitons éviter au maximum l’avion et avons envie de traverser un maximum de frontières par voies terrestres. Pourquoi privilégier les voies terrestres ? 3 raisons : 1) éviter les chocs culturels et découvrir la culture et les transports locaux, 2) réduire le budget et 3) diminuer notre empreinte carbone. Notre itinéraire s’est donc naturellement dessiné en passant de pays limitrophe en pays limitrophe. Cependant, en Asie du Sud-Est c’est plus compliqué car certains pays ont la fâcheuse tendance de fermer leurs frontières terrestres à leurs voisins.
Pendant combien de temps ?
Nous avons dans l’idée de passer environ 1 mois dans chaque pays comme nous l'avons déjà dit, mais rien n’est à 100% déterminé. Nous souhaitons nous laisser l’opportunité de pouvoir nous adapter sur place en fonction des affinités avec les lieux et les locaux. Cependant, nous restons attentifs à 3 choses : 1) la durée de visa autorisée, 2) le budget (certains pays ont un coût de vie plus élevé) et 3) le climat (nous aimerions éviter de visiter la Patagonie en plein hiver, par exemple).
Etape 4 : Notre itinéraire a changé notre vision des choses
6 mois avant le départ, nous avons commencé à réfléchir aux premiers billets d’avion que nous allions devoir réserver : même si nous l’évitons au maximum, si nous souhaitons pouvoir visiter certains pays sans « perdre » trop de temps, l’avion est incontournable.
Afin d’effectuer cette étape, l’idée était donc de tracer un premier itinéraire dit « définitif » (du moins dans les grandes lignes) de notre voyage afin d’effectuer les premières réservations de vol.
C’est en se penchant plus en détails là-dessus que nous avons réalisé quelque chose : nous allions effectuer le trajet depuis Bruxelles jusqu’en Thaïlande (en passant par l'Europe de l'Est et les pays baltes, la Russie, la Chine, le Laos et le Vietnam), uniquement par voies terrestres en 6 mois environ. Pourquoi donc réserver un/des vols autant à l’avance ?
Et si finalement, nous n'avions pas tellement envie d'être bloqué dans un itinéraire fixe ? Et si en fait, le slow travel n'était pas quelque chose qui nous attirait d'avantage que ce "voyage planifié, réfléchi et 1000 fois calculé" ?
Comme vous vous en rendez-compte, au final, après avoir murît et réfléchi ce trajet, nos états d'esprits ont été modifiés. Nous souhaitions voir tel et tel pays : oui mais ... Et si en fait, nous n'avions pas simplement l'envie de découvrir plus que juste "le pays".
Non. définitivement non. Ce qui nous tente nous, c'est la culture, la rencontre, les paysages aussi bien sur, mais surtout, l'humain.
Alors notre 4ème étape nous a finalement poussés à revoir notre vision des choses, à revoir notre planning, et à vous dire ceci : nous avions sélectionné 12 pays et prévu 1 an pour les visiter. Après 6 mois de préparatifs, nous sommes finalement parvenu à cette conclusion : aucune limite, aucune barrière et une liberté totale dans notre voyage, voilà ce que nous recherchons. Nous gardons cet itinéraire réfléchi comme base de notre voyage, mais nous ne nous limiterons en aucun cas à celui-ci, nous souhaitons pouvoir saisir chaque opportunités et nous enrichir de chaque rencontre. C'est pourquoi, nous ne réserverons rien à l'avance, ni billet d'avion, ni bateau.
C'est donc de cette réflexion qu'est née la citation et le fondement de notre blog "A journey to freedom".
Et pour vous faire une idée de notre première idée de trajet, voici notre itinéraire imaginé pendant les 6 mois premiers mois de préparatifs (dessiné avec le planificateur du blog « à contre sens » qu’on vous conseille car il est très pratique !)
Etape 5 : L'impact du covid
L'étape 4 à principalement été réfléchie pendant le confinement que nous avons vécu de mars à mai et il est clair que cette nouvelle manière d'appréhender la vie a pas mal bouleversé notre optique de voyage. Au début du confinement nous espérions encore pouvoir partir à la date prévue, c'est à dire le 24 août 2020. Malheureusement, nous nous sommes vite rendu compte que cela allait être compliqué... (snif)
Dans un premier temps nous avons décidé de repousser notre départ à début Novembre. L'idée était de voir comment la situation allait évoluer, tout en croisant les doigts pour que nous puissions partir en maintenant notre itinéraire initial.
Le mois de juillet s'étant écoulé et la situation ne s'améliorant pas vraiment, nous avons donc commencé à sérieusement envisager d'autres plans.
Nous avons donc commencé à réfléchir à des alternatives (et en somme il n'y en avait pas des centaines). C'était soit : 1) décaler encore une fois le départ soit 2) changer un peu nos plans et rester un peu plus longtemps en Europe. C'est vrai qu'au début nous n'avions pas spécialement prévu de rester en Europe car c'est une région plus facile à visiter depuis la Belgique et nous préférions donc nous diriger directement vers l'Asie. Cependant, comme vous avez pu le lire, entre le moment où nous avons dessiné l'itinéraire (septembre-décembre 2019) et maintenant (août 2020), notre vision a pas mal changée et les contraintes temps et argent sont devenues moins rigides (on vous en parle dans l'article sur notre budget). Nous n'avions plus envie de repousser encore une fois notre départ et nous avons donc décidé de partir en novembre coûte que coûte.
L'idée n'est pas de remplacer l'itinéraire initial, mais bien de voyager en Europe le temps qu'il faudra avant de pouvoir enfiler nos sacs à deux et reprendre l'itinéraire initial.
Nous étions donc désormais décidés sur l'approche mais fallait-il encore choisir comment voyager à travers l'Europe, où exactement et combien de temps ?.
La décision du comment s'est imposée assez naturellement : Faire du stop par les temps (et les virus) qui circulent, nous parait un peu compliqué. De plus, il nous paraissait difficile de passer 90% de notre temps avec un masque sur le visage (après 6 mois de travail à le porter 9h/jour, je n'étais pas prête à continuer l'expérience) dans les trains et les bus ...
C'est donc là que la "magie" du Covid a opérée (oui oui on ose le dire), puisqu'il nous a poussés à choisir l'option du Van. Le Van est clairement une manière de voyager dont nous rêvions depuis longtemps (d'ailleurs on avait prévu de tester la "Van-Life" dans l'itinéraire initial, mais plutôt en Australie). Rien de tel pour visiter à son rythme en étant totalement libre (tout ce qu'on recherche).
La décision du où a aussi été vitre prise : vu la saison de départ (automne/hiver) nous nous sommes dit qu'il valait mieux partir vers le Sud pour éviter de congeler, et bien sur afin de découvrir des régions que nous n'avions encore jamais parcourues. C'est ainsi que nous avons pris la décision de longer la côte de l'océan Atlantique depuis la Belgique jusqu'en Algarve au Sud du Portugal.
Et pour combien de temps ? Ca, c'est la grande question que tout le monde aime nous poser, mais que nous détestons... Honnêtement ? Nous n'en savons rien !
Et pour la suite, après avoir atteint l'Algarve ? On verra bien où en est le monde à ce moment là ! Peut-être aurons-nous envie de prolonger encore en van ou alors peut-être que nous aurons détesté cette expérience, who knows ?
En espérant ne plus trop devoir modifier cette section, on vous invite à vous rendre sur nos articles où nous vous détaille les coulisses de notre van !
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